Petit débrief des avancées en matière de diagnostique et prise en charge de l'Endométriose en 2025.
NOUVEAUTÉ DIAGNOSTIQUE
💧 Le test salivaire Endotest
Ce test, élaboré par la société Ziwig, utilise l’intelligence artificielle et le séquençage de l’ARN à partir d’un échantillon de salive pour détecter la maladie.
Objectif : réduire drastiquement le délai de diagnostic, éviter des années d’attente.
Il est en expérimentation depuis février 2025 dans plusieurs centres en France, dans le cadre du “forfait innovation”. Si les résultats sont bons, la généralisation est envisagée.
📝 Ce que cela signifie pour une patiente
Si tu as des symptômes évocateurs (douleurs menstruelles importantes, douleurs pelviennes chroniques, troubles digestifs ou urinaires périodiques, rapports douloureux) et que les examens d’imagerie n’ont pas été concluants, le fait qu’un test salivaire existe est une très bonne nouvelle : cela peut éviter l’attente et la multiplicité des examens invasifs ou des années de doute. source https://endofrance.org/la-maladie-endometriose/traitements-endometriose_
Il faudra cependant vérifier : si ton centre de soin est agréé pour ce test, et dans quel cadre il est pris en charge.
Même avec ce test, un diagnostic reste à valider par un spécialiste : le test n’exclut pas toutes les formes et n’est pas encore “la réponse finale” dans tous les cas.
NOUVELLES PISTES THÉRAPEUTIQUES
🔬 Thérapies en cours de recherche (ce sont des pistes, rien de validé!)
● Une molécule appelée “PBRM” et des antagonistes de la GnRH (hormones régulatrices) pour agir directement sur les lésions hormonodépendantes.
● Le Dichloroacétate : médicament « métabolique », qui cible le métabolisme des cellules concernées par l’endométriose.
● Thérapies à base de Cannabinoïdes : recherchées pour soulager la douleur pelvienne chronique, la dysménorrhée (règles douloureuses), la dyspareunie (douleurs lors des rapports sexuels).
● Utilisation de la Réalité virtuelle dans le cadre de la prise en charge de la douleur : une approche non-hormonale et non-chirurgicale pour améliorer la qualité de vie.
Le gouvernement a mis en place une stratégie qui porte 3 priorités d’action :
"renforcer la recherche, avec un programme massif d’investissement « santé des femmes, santé des couples » de 30 millions d’€ environ sur 5 ans. En outre, en s’appuyant sur 6 cohortes déjà existantes de patientes françaises, la plus grande base de données épidémiologiques au monde sur l’endométriose servira à de nombreuses études et affirmera le rôle moteur de la recherche de notre pays sur le sujet
améliorer l’offre de soins, par l’accès des femmes souffrant d’endométriose à des filières spécifiques dans chaque région. Celles-ci assureront aux patientes des prises en charge de qualité sur l’ensemble du territoire : en informant, en formant et en organisant le diagnostic et le parcours par une offre de soins graduée orientant si nécessaire vers le niveau adapté (1er, 2ème ou 3ème niveaux de recours)
accroître la connaissance de l’endométriose, que ce soit celle des professionnels de santé mais plus largement, de notre société au sein de laquelle la pathologie est trop méconnue. C’est pourquoi cette stratégie comporte de nombreuses actions visant à former les professionnels et à informer le grand public."
Source https://sante.gouv.fr/soins-et-maladies/prises-en-charge-specialisees/endometriose/article/la-strategie-nationale-2022-2025_
En conclusion : ça bouge bien ! Le chemin sera sûrement long mais ce qui est sûr, c'est que les gouvernements et recherches indépendantes se penchent enfin sérieusement sur l'Endométriose 💛
